- «Je m'étais réjoui d'entendre François Hollande afficher sa volonté de conforter la laïcité. Je suis aujourd'hui consterné de la tournure prise par une telle promesse. Pour la laïcité cela vire au cauchemar. (...) Le premier point concerne les deux articles indissociables du titre premier de la loi de 1905. C'est une faute de ne pas mettre sur le même plan l'article deux et l'article premier. Pourtant, les énoncés sont simples, nets, purs comme du cristal. Jaurès s'en est expliqué. Lisons. Le premier article dit haut et fort "Liberté !": "La République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes." Le second article dit haut et fort "Egalité !" : "La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte." L'Etat porteur du bien public – res publica – n'a pas à privilégier les croyants, pas plus d'ailleurs que les athées. Ni statut de droit public, ni financements d'aucune sorte, pour une croyance qui n'engage qu'une partie des citoyens. La santé, l'instruction, la culture, elles, sont le bien de tous, et méritent tous les égards. Pour Jaurès, la chose était claire : supprimer le budget des cultes, ce n'est nullement nuire aux croyants, car le transfert de l'argent public à ce qui est universel, commun à tous, profite autant aux croyants qu'aux athées. Bref, il faut absolument constitutionnaliser littéralement les deux articles de la loi de 1905, réunis sous le titre "Principes". Il serait étrange qu'un parti dit socialiste laisse tomber l'égalité de celui qui croit au ciel et de celui qui n'y croit pas…Le deuxième point concerne le droit local d'Alsace Moselle. Ce droit local comporte deux composantes complètement distinctes et de généalogies à la fois historiques et nationales sans aucun rapport. D'un côté le concordat napoléonien de 1801-1807, loi française ; de l'autre le droit social promu par Bismarck pour endiguer la radicalisation révolutionnaire, loi allemande. Les religieux crispés sur leur privilèges concordataires prétendent qu'ils sont inséparables des droits sociaux. Ils mentent, et trompent le peuple. On peut supprimer le concordat sans toucher aux droits sociaux spécifiques aux habitants de l'Alsace Moselle. S'il faut rassurer les électeurs, c'est ainsi qu'on peut le faire dans le respect des principes indissociables de liberté et d'égalité. Je comprends mal l'argument du "respect d'une histoire particulière". Nulle tradition n'est a priori respectable. La notion machiste de chef de famille, l'infériorisation des femmes, des homosexuels, des francs-maçons, des humanistes athées, ont longtemps fait partie des traditions occidentales. Fallait-il les respecter ?
(...) Est-il légitime que des athées soient tenus de subventionner, par l'impôt, un culte religieux ? L'argent public ne doit pas servir l'intérêt particulier mais l'intérêt général. Au moment où vous militez pour une gestion rigoureuse de la dépense publique, on peut s'étonner de votre position. Que ferez-vous demain si des libres penseurs ou des francs maçons vous demandent de l'argent pour leurs lieux de réunion ? Allez vous consacrer une approche discriminatoire qui donne aux croyants un statut de droit public alors que les athées sont confinés dans la sphère privée ? De grâce laissez à Nicolas Sarkozy le soin de considérer que la religion est un service public, le supplément d'âme d'un monde sans âme. Et laissez les croyants pratiquer leur religion de façon désintéressée, sans assistance de la puissance publique. (...)» (Henri Peña-Ruiz)
Relatório e Contas. Resumo da Semana
Há 1 hora
1 comentário :
Pois laicidade...os gregos não eram por aí de uma religiosidade fanática usavam a religião como pretexto para se libertarem de gente incómoda....
Os espartanos esse modelo de democracia faziam uns jogos de extermínio perseguindo os periecos e hilotas considerados perigosos ou demasiado religiosos aqueles que tinham fés esquisitas que acreditavam que os deuses os vinham ajudar,que D.sebastião vinha aí..quem matasse mais desses gajos ficava mais laico cu licurgo...que diz-se ter feyto uma optima con's tituição
Enviar um comentário