sexta-feira, 1 de fevereiro de 2008

Vera Pegna: «Le Pape joue les martyrs, face aux "laïques malades" italiens»


  • «Le recteur de l’université La Sapienza de Rome a cru bon d’inviter le Pape Benoît XVI à tenir une leçon magistrale à l’occasion de l’inauguration de l’année académique. Marcello Cini – professeur émérite de physique - lui a écrit pour lui exprimer sa désapprobation. C’était au mois de novembre dernier. Quelques jours avant le 17 janvier, date prévue pour la cérémonie d’inauguration, la lettre est publiée sur La Repubblica. Les esprits s’enflamment, 67 professeurs souscrivent la lettre de Marcello Cini et le mouvement des étudiants annonce des manifestations de soutien. Le Vatican communique alors que le Pape se retire au motif que les autorités italiennes ne sont pas en mesure de garantir sa sécurité. Le ministre de l’intérieur dément et assure que les mesures de sécurité du Pontife ont été convenues avec les agents de la sécurité du Vatican. (...) Comme d’habitude lorsqu’il s’agit des interventions des hiérarchies catholiques dans les affaires politiques italiennes, cette fois aussi le Pape est passé de l’arrogance au victimisme ; il a revendiqué d’une part «le droit» de parler à l’université - en glissant sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une leçon normale suivie d’un débat mais du discours d’orientation de l’année académique - et déploré de l’autre d’avoir été «contraint» à se retirer. Pour le prof. Ratzinger inaugurer l’année académique signifiait pouvoir asséner sa Vérité aux étudiants sur la «morale naturelle» ainsi que sur les valeurs «non-négociables» de la doctrine morale catholique. Or, ce qui est «non-négociable» exclut tout dialogue et conduit à exaspérer les tensions, mais qu’importe si on est convaincu de sa propre supériorité ?» (Vera Pegna)
A opção tomada por Joseph Ratzinger, ao não comparecer na Universidade La Sapienza, é típica de quem teme o confronto de ideias constitutivo de qualquer sociedade aberta e democrática. O Papa não pode opinar sobre todos os assuntos políticos polémicos do continente (do Tratado constitucional à investigação em células estaminais, passando pelo aborto e pelo islamismo), e esperar que não haja contraponto às suas opiniões, críticas hostis e também manifestações de rua. Ao furtar-se ao confronto, mostrou que se considera colocado num plano acima dos homens. Engana-se.

1 comentário :

Filipe Castro disse...

Adoro a ironia, um bocado básica mas divertida, do papa ter de andar dentro de um carro à prova de ataques nucleares, com a polícia de choque á frente e atrás, como um vulgar ditador. Esperava-se um milagre da pacificação das massas, ou então uma manifestação de confiança no Deus que ele diz que representa.