Ao cepticismo e à ironia, Eluard opôs: as pequenas coisas irrisórias, as lágrimas nos olhos, a ternura, a honra da Vida, sim da Vida com V maiúsculo! Por trás do gesto espectacularmente não conformista, o espírito do kitsh mais banal.
(Milan Kundera - A Arte do Romance - D. Quixote 1988)
###Sei o que é a experiência desagradável e algo dolorosa de um aborto não desejado, e ainda assim não sou capaz de dizer que sou contra o aborto, nem sequer do ponto de vista pessoal como no caso do Filipe, quanto mais como vontade autoritária de dirigir a vida dos demais (vontade essa que o próprio Filipe critica duramente). No entanto nunca participei por vontade própria em um aborto, no sentido superficial em que um homem pode participar de tal coisa, mas a verdade é que é extremamente fácil para mim imaginar mil e uma situações em que seguramente sugerisse e/ou participasse em um aborto de forma absolutamente livre. O aborto não é bom, pode ser relativamente trágico, também pode ser muito útil, crucialmente útil, logo está longe de ser em si mesmo algo mau. Imagino que se fosse mulher isto tudo seria ainda mais verdadeiro. (Assim como estou seguro que se fôssemos nós os homens quem tivéssemos que engravidar, sofrer/praticar abortos, etc, o aborto seria totalmente custeado pela segurança social sem alarmismos sociais de nenhuma espécie. É provável que discutissemos aqui então apenas a sua eventual obrigatoriedade...) Quanto à questão da VIDA SAGRADA do embrião, essa já foi respondida pelo Kundera.
1 comentário :
Un texte peu connu de Paul Eluard
L'ECLAT DES BLES
Je marchais en direction des blés, le regard instinctivement attiré par l'azur. Juin chauffait la campagne, l'espace était rayonnant. Une colline devant moi rejoignait le ciel. Je la fixai tout en ralentissant légèrement le pas. Soudain un vent emporta mon esprit en direction de hauteurs inconnues.
Je fis un voyage extraordinaire, debout, pétrifié, les pieds bien posés sur le sol.
La tête ailleurs, je partis je ne sais où. Tout y brillait d'un éclat mystérieux. Un autre soleil pareil au soleil éclairait ce monde. Et je vis la colline, la même colline qui me faisait face. Mais avec une perception différente. La colline était vivante, je sentais en elle une essence vitale, une respiration intérieure. Elle échangeait des pensées supérieures avec l'azur qui lui aussi semblait imprégné de vie. Très vite je m'aperçus que toutes choses communiquaient avec l'ensemble du monde en se faisant passer entre elles un souffle universel plein de sagesse.
Les blés à côté de la colline formaient un choeur de millions de voix suaves, chaque tige ayant son chant propre, accordé avec tous les autres. La terre sous ces blés psalmodiait je ne sais quel étrange cantique. Le ciel avait pris un autre sens. Le bleu le définissait et je ne le nommais plus ciel mais le nommais Bleu. Les oiseaux dans les airs prenaient un prix infini. Créatures éternelles, rien ne pouvait les corrompre et leur vol se prolongeait dans des immensités sans fin.
Tout cela était à la fois tangible et impalpable, présent et invisible, proche et insaisissable.
Je redescendis aussi vite en moi que j'en étais sorti. Je me retrouvai les pieds toujours bien ancrés sur le sol, me réadaptant à la lumière du soleil habituel, qui me parut terne.
Dubitatif, perplexe et à la fois parfaitement convaincu de la réalité suprême de cette curieuse, inexprimable expérience que je venais de vivre, j'avançai vers le champ de blés comme si je devais poursuivre ma flânerie.
Poussé par une puissante intuition, je tendis la main vers une gerbe de blés pour la saisir.
Un éclair illumina ma main et la rendit transparente un bref, très bref instant. Si bref que l'oeil de la mouche l'a déjà oublié et que le soleil en doute encore.
Paul Eluard
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